13% en plus de performance économique pour les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE
La politique RSE est désormais un critère de sélection dans bon nombre d’appel d’offre, notamment sur les marchés publics. Pourquoi une telle mobilisation générale sur ce sujet ?
A l’heure où les employés se préoccupent de plus en plus de leur bien-être et de leur impact sur l’environnement, les entreprises, centrée principalement sur la recherche permanente de productivité se voient repenser leurs objectifs principalement financiers.
La pérennisation de l’entreprise repose pour beaucoup sur l’engagement des collaborateurs. Il est donc dans l’intérêt des entreprises de s’intégrer dans les démarches sociales impactant positivement la production de leurs activités en favorisant leur bien-être au travail et en les accompagnant dans leur évolutions et compétences par un management qui s’appuie sur l’intelligence collective.
S’intégrer dans des démarches sociales n’est pas suffisant. Pour pérenniser et solidifier une entreprise sur le long terme le maillage territorial pour répondre aux attentes des parties prenantes (clients, fournisseurs, actionnaires, syndicats…) est tout aussi important à prendre en compte que son impact environnemental ou ses enjeux économiques.
Quelques chiffres sur la RSE
- 70 % des entreprises sont conscientes qu’elles doivent devenir sociétales mais seules 30 % des organisations ont mis en œuvre de réelles actions. (Source : Deloitte, Tendances RH 2018)
- 48 % des actifs ne savent pas qui est en charge de la RSE au sein même de leur société ! Une statistique qui s’élève à 60 % chez les non-managers. (Source : Baromètre RSE Ekodev)
- 15 % des gens sont impliqués dans la stratégie RSE de leur boîte et 70 % voudrait l’être davantage (Source : Baromètre RSE Ekodev)
- 55 % des collaborateurs disent que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire. Un nombre qui atteint 76 % chez les millennials. (Source : Cone Communications)
- 83 % des salariés engagés dans une initiative de leur entreprise recommanderaient leur employeur. (Source : Korn Ferry)
La RSE est-elle un levier de performance pour les entreprises ?
Véritable outil de performance économique et sociale la RSE intègre les leviers de compétitivité. Une enquête récente menée par France Stratégie (organisme d’études et de prospectives, d’évaluation des politiques publiques rattaché au 1er ministre) a démontré un écart de performance économique d’environ 13% en moyenne entre les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE et celles qui ne font pas. Cela s’explique par la transversalité de la RSE induite sur les dimensions sociales, économiques et environnementales. Une politique RSE bien menée vise à identifier les risques auxquelles l’entreprise pourrait être confrontée, les faiblesses dans son management, sa gestion de ressources humaines, ses investissements… et trouver des leviers pour y répondre. On peut également observer une amélioration globale des processus internes et donc à une amélioration de la performance globale, notamment par la réduction des coûts.
Quels types d’actions mettre en place pour s’insérer dans un démarche RSE ?
S’engager dans une démarche RSE ne veut pas dire se lancer à l’aveugle pour mettre en œuvre toutes ces actions d’un coup ! Il est important de prioriser et de hiérarchiser celles-ci en fonction des enjeux, objectifs et du contexte, parfois historique, de l’entreprise.
Voici quelques exemple d’actions simples :
Actions sociales et sociétales :
- Qualité de vie et bien-être au travail : former vos collaborateurs au travers d’une stratégie GPEC en faisant évoluer aussi leurs compétences
- Management : impliquer vos collaborateurs via un management participatif inspirant pour accroitre leur engagement
- Collaborations externes : S’ancrer sur le territoire en impliquant des parties prenantes participant au développement de l’entreprise
- S’engager économiquement sur le territoire pour le dynamiser et se faire connaitre (fournisseurs de proximité, partenariat emploi/solidarité)
- Recrutement : favoriser l’emploi des jeunes et des séniors
Actions environnementales :
- Energie : réduire la consommation énergétique, remplacer des installations de chauffage vieillissantes, investir dans de meilleures isolations des bâtiments, réduire la consommation de papier, faire du tri sélectif
- Transport : Mettre en place un plan de déplacement entreprise
Actions économiques :
- Innovation/coopétition : Intégrer de nouveaux outils numériques favorables à la réduction des coûts
- Organisation : intégrer l’intelligence collective nécessaires à tous les niveaux pour une co-construction logique permettant la réduction de coûts (ex : formation par la démutiplication)
- Production : Motiver les salariés pour un impact direct sur la productivité et par conséquent sur la performance de l’entreprise
- Communication : Communiquer sur sa marque employeur investie de valeur RSE est un moyen d’attirer les talents nécessaires au développement et fidéliser ses propres talents et collaborateurs pour éviter des licenciements couteux
Au fil de nos missions de conseil et d’accompagnement nous pouvons confirmer avec certitude qu’une entreprise n’est durablement performante que si elle sait reconnaître les apports de chacune de ses parties prenantes (salariés, managers, direction, syndicats, fournisseurs, partenaires, état, actionnaires…).
Le changement doit être profitable à tous pour prospérer collectivement et durablement. Les collaborations de co-construction permettent de créer ensemble des solutions plus riches, plus innovantes et plus écologiques. Parfois un accompagnement extérieur au changement de paradigme est nécessaire. Se faire épauler permet de mieux définir les objectifs des différents domaines de la RSE et réussir le virage pour bâtir les entreprises de demain.Lire aussi : Batir l’entreprise de demain et accompagner le changement
