DROIT À LA DÉCONNEXION :
OFFREZ À VOS COLLABORATEURS L’AUTONOMIE QUE VOUS ATTENDEZ D’EUX !
L’un des objectifs de de cette loi concernait l’ajustement du droit du travail à l’ère du numérique. Le rapport de Bruno Mettling de septembre 2015, portant sur la transformation numérique et la vie au travail, a mis en évidence l’ampleur des changements induits par le numérique dans la vie professionnelle des travailleurs ; ordinateurs, smartphone, e-mail, internet, facebook, GPS, vision conférence… Le télétravail représente en 2019, 29 % de l’effectif des entreprises, soit 5.2 millions de personnes. Pour que l’impact des outils numériques soit positif il devrait favoriser la mobilité mais pas au détriment du temps du travail.
Les chiffres de la déconnexion
- 57 % des cadres veulent un droit à la déconnexion effectif (source CADREO)
- 6 cadres sur 10 déclarent travailler pendant leurs jours de repos
- 78 % des cadres consultent leurs communications professionnels (e-mail, SMS ou appels) pendant les week-ends et les vacances (source Securex)
Dans un arrêt du 12 juillet 2018, la Cour de cassation condamne une entreprise à verser 60 000 euros de dédommagement à un salarié contraint de rester connecté. On ne rigole pas avec le droit à la déconnexion !
Mais « Droit à la déconnexion » ne signifie pas nécessairement déconnexion forcée !
Certaines entreprises ont pris le parti de couper tous leurs serveurs à partir d’une certaine heure, le résultat n’a pas été celui attendu. Les frustrations de ne pas avoir terminé ses dossiers à temps, la précipitation de clôturer des dossiers en cours n’est pas vraiment libérateur.
Une réelle réflexion sur l’organisation du travail et par conséquence la qualité de vie au travail doit être menée collectivement. L’enjeu réside dans le respect du temps de travail en intégrant la flexibilité et la confiance nécessaire aux salariés pour qu’ils gèrent de façon autonome leur propre temps de travail. L’autonomie est l’une des clés de reconnaissance et de satisfaction des salariés. Le manager a un rôle essentiel d’accompagnateur en instaurant une confiance réciproque. Il doit évoluer vers un contrôle régulier de l’évolution des résultats pour éclairer son collaborateur sur les voies de progrès sans surveiller en détails les moyens mis en œuvre. En route vers une posture harmocratique !